Contes

Deux enfants, cinq petits enfants...Rien de mieux pour inventer des contes pour les endormir ou pour un calin

Petite histoire écrite en 1/4h sur la route entre la Bretagne et l'Irlande destinée à Lou ma petite fille

Trois vaches rousses prenaient le thé
Bien au frais dans un pré bleuté
Quand un lièvre roux surgit essoufflé :
« Des hommes la bas, chapeautés et armés!
Secourez-moi, mesdames » cria-t-il, affolé.
Théières, tasses et nappe aussitôt rangées
Les trois rouquines attendirent les chasseurs imbibés
Fusils brandis, ils avançaient, l’œil meurtrier.
« Eh la, ou allez vous ? » mugit la vache la plus âgée
« Un lièvre énorme, sommes venus assassiner
L’auriez vous vu passer ? »
« Que nenni, Messieurs, notre thé venons de déguster.
Non vraiment nous n’avons pas vu Lapounet »
Et, sous les yeux des chasseurs médusés,
Elles s’allongèrent, pattes en l’air, dans l’herbe fauchée
En chœur et amusées,
Elles firent jaillir de leurs pis des flots de lait pas du tout écrémé
Qui inonda les gredins suffoqués.
Les tueurs s’enfuirent aveuglés
Poursuivis de centaines de guêpes acharnées
Et par la saveur alléchées.
Ils rentrèrent chez eux, honteux et boursouflés.
Le joli lièvre roux, de rire éclaté,
Remercia les copines qui "laiteusement" l’avaient vengé.

Moralité : ne tuez point car le dard de la vengeance est toujours levé.

Des violettes perlées de rosée, lissaient leurs fragiles pétales et leurs cœurs dorés.
C’est sûr, des amoureux passeront, les cueilleront pour en faire des bouquets d’amoureux, et les donneront
Bien modestement !

Un pissenlit, dans un pré verdoyant et printanier était dans le plus grand abattement

Des primevères altières haussaient sur leurs tiges pistache des hampes d’un jaune soufré et pâle pour annoncer gaiement le printemps !
C’est sûr des promeneurs les ajouteront aux pervenches pour se faire plaisir  
Avec enchantement !

Les jacinthes frileuses aux longues feuilles, attendaient tapies  dans des fourrés humides des rayons de soleil plus puissants pour sortir leurs clochettes odorantes
Bien lentement ! 

Les myosotis aux fleurs graciles grimpaient joliment les haies touffues en murmurant :
Forget me not! Forget me not!
C’est  sûr des romantiques les mettront à sécher dans leurs  livres  de chevet
Bien doucettement !

Un  pissenlit, dans un pré verdoyant et printanier était dans le plus grand abattement 

Qui viendrait gentiment le cueillir pour en faire un bouquet ?
Ses feuilles aux dents de lion, c’est sûr attiraient les fins gourmets !
Oui ! Mais ! Ses fleurs !
Il était en plein abattement

Une enfant passa ! Jolie brunette, au nez retroussé et aux yeux rieurs, un petit rayon de soleil pensât-il !
Devant le pissenlit malheureux, elle s’agenouilla et s’écria :
_Oh ! Comme tu es beau ! Comme tu es joli !
Aussitôt de ses petites mains potelées, plein de pissenlits elle cueillit, et elle courut aussitôt les offrir à sa maman en s’exclamant :
_Tiens maman, voici plein de petits soleils pour une maman merveille !
La maman ravie, les disposa dans un joli vase rond couleur de jade. Quel joli bouquet !
Notre pissenlit en sourit de
CONTE  EN  TEMENT !
Moralité
Tu ne te trouves pas beau ?
Tu ne te trouves pas belle ?
Quelle importance !
Un jour passera quelqu’un
Qui te trouvera unique  Et qui t’aimera !

Conte écrit pour ma fille de cœur enceinte pour la première fois qui me demandait  "Que choisir pour futur bébé !! tétines silicone ou tétines caoutchouc ??"

Après un long voyage secouant en camion, je suis arrivée par un beau matin d'été sur un parking de magasin "bébé"....
Un beau musclé m'a descendue, une jolie brune m'a mise en rayon !
Très vite, je me suis fait des copines, elles étaient toutes transparentes, des bleues, des roses, des violettes ! On nous appelait les titines !!
Qu'est-ce-qu'on s'amusait la nuit dans les rayons !!! On mangeait des bonbons, on glissait sur les savons ! Il y en a même qui tombaient amoureuses de biberons et d'autres d'écouvillons !! Si si.....
Mais hélas ! un jour ce fût la guerre !

Près de nous, une jolie blonde installa un groupe de tétines caoutchouc surnommées les tétées !!! Des dures à cuire !!! Des vilaines toutes de la même couleur !!! Marron ... marron, marron...
Les tétées, elles disaient : On est les plus belles, les plus résistantes : achetez-nous !!!!!
Elles s'affichaient au premier rang, nous poussaient tout le temps, sans jamais dire pardon !!
On n'osait plus sortir la nuit !
Elles chantaient
Et ron et ron petit patapon !!
Si on sortait, elles nous donnaient des gnons !! Si si !!

La guerre, je vous dis !! Comme la guerre des boutons !!
Le jour, quand les jolies dames au ventre rond flânaient dans notre rayon, sourire aux lèvres, les tétées leur faisaient de l'oeil élastique !! (elles sont en caoutchouc !!) et, les belles ravies les emmenaient dans leurs caddies !!
Après une grosse querelle, une fois, une tétée m'a cabossée !!
Quel drôle d'air j'avais !!! On aurait dit un manchon ou un gros frelon !!
Je déprimais !! Jamais avec cet emballage on me prendrait !!....
Jamais avec joie je me donnerais à téter à un adorable bébé !!
Les tétées riaient !!!!! riaient !!

J'étais bonne pour la braderie, pire pour la casse !!..
Mais un jour, miracle !!!
C'était un beau jour d'automne ensoleillé encore chaud !
ELLE EST ARRIVÉE !!!!!
Toute auréolée !! Son bonheur tout neuf se lisait dans ses yeux, sur ses lèvres !!
Sa main sur le ventre, elle pensait à son bébé !
Je me retenais de respirer...... et si elle me choisissait ??!!
Elle n'avait encore qu'un tout petit ventre rond !
Mais elle me plaisait !!!

La tétée la plus mauvaise !! un thon !!
Me poussa par terre !!!
C était fichu !!!!!
Elle était songeuse.....elle prenait, reposait ces horribles tétées, ces affreuses dondons !!
Mes larmes coulaient sur mes joues siliconées rose bonbon !!
Quand arriva un rayon de soleil, une fée que j'avais entrevue la nuit précédente lui fit doucement baisser la tête (qu'elle avait, ma foi, joliment faite !!!)
Et la jolie dame me ramassa avec tendresse, doucement me mit dans son caddie , le sourire ne quittant pas ses lèvres, elle remercia la fée qu'elle avait vue elle aussi et m'emmena dans sa jolie voiture !!

Elle m'a dit que je devais patienter encore jusqu'au mois d'avril et m'a posée sur un guéridon !
Toutes les deux, nous allons rêver à son charmant bébé
Quel bonheur quand sa petite langue rose viendra me chatouiller !!
pelo polo chon !!!!!!

 

Ce matin là, les rayons du soleil matinal filtrés par les arbres, à l’orée de cette forêt, ressemblaient à un éventail d’or.
Jérôme, le garde forestier, quittait les champs pour s’enfoncer dans l’allée forestière. Sa chienne Ciboulette, le précédait. Reniflant par ci par là, elle rapportait, toute joyeuse, les morceaux de bois que son maître lançait! Jérôme sifflotait
« Je n’ai pas encore inspecté cette allée, se dit il, allez ! Au travail »
Rien d’anormal en cette fin de mars encore frisquette, les arbres bourgeonnaient, certains, précoces, fleurissaient déjà. Des dégradés de vert auréolaient les branches noircies par l’hiver et redonnaient un air coquet aux sous bois.
Jérôme s’arrêta songeur devant un hêtre, celui-ci s’élevait à plus de 8 mètres du sol, son tronc brun craquelé luisait dans les rayons printaniers, mais point de feuilles, pas un semblant de bourgeon sur ses branches entrelacées.
Il cogna l’arbre avec son bâton et s’exclama : « Tiens donc, celui-ci est mort, va falloir que je prévienne les bûcherons, et il traça, à la craie, une croix sur l’écorce !
Il écrivit dans son petit carnet, siffla Ciboulette qui coursait un lapin mordoré, et continua son chemin.
Aussitôt qu’il eut disparu au détour du chemin, un silence de cathédrale se fit. L’hêtre relâcha ses branches et se mit à pleurer, les arbres qui l’entouraient, tous ses voisins, les oiseaux, les insectes, soupirèrent, soulevant en un tourbillon désespéré les feuilles mortes de l’hiver.
Le plus vieux chêne prit la parole, et tous se turent :
« Mais que t’arrive t’il mon cher Hêtre ? Où sont passés tes bourgeons ? Pourquoi pleures-tu ainsi? »
L’ hêtre tristement répondit :
« L’hiver a été trop rude pour moi, je suis fatigué, malade, ma sève n’est pas assez forte pour créer mes bourgeons »
Il sanglota de plus belle.
Puis il reprit :
« Demain, ils viendront m’abattre, me tronçonner, me débiter en rondins et je finirai bientôt brûlé dans la cheminée du manoir, réduit en cendres !
Ses voisins soupirèrent de plus belle.
Le chêne ému, réfléchissait, une de ses branches altière appuyée sur le tronc du hêtre.
Deux charmants écureuils roux, queues en panache, descendirent, en se poursuivant, des plus hautes branches de l’arbre. Ils pleuraient. C’était leur lieu privilégié, pour jouer, et manger quand les fruits de l’hêtre (les faînes) étaient mûrs. Et des bûcherons allaient venir le découper en rondelles! Alors ça il n’en était pas question !
Joli, le plus grand tapota délicatement l’arbre :
« Ne pleure pas mon ami, on va t’aider ! »
Mignon le plus petit rouquin ajouta :
« Ne t’inquiète pas, on va trouver une solution ! »
Mignon reprit :
« Nous connaissons un farfadet génial, il connaît plein de choses, nous courons le chercher, il se nomme Siffletou. Il flâne toujours dans la campagne voisine»
Les arbres, la faune, la flore poussèrent un ouf de soulagement ce qui fit bouger la cime des arbres tel un zéphyr.
Les deux compères rougeoyants, coururent dans le champ voisin, en chantant :
« Siffletou, on te cherche ! T’es où ?
Siffletou coucou, viens vers nous !
Siffletou, on te cherche ! T’es où ?
Siffletou coucou, viens vers nous ! »
Quelques minutes plus tard, un petit bonhomme de 50 centimètres environ, au visage ridé, à la peau mate, vêtu d’une veste rouge aux boutons argentés et rutilants, au pantalon marron, aux épaisses chaussures à grosses boucles brillantes, s’approcha des deux écureuils. Il sifflait comme un merle, il savait imiter tous les chants d’oiseaux du plus petit colibri au plus grand des aigles!
Joli et Mignon lui racontèrent l’affaire, Siffletou hochait la tête pensivement et dit :
« Mes amis, je suis désolé, mais je ne suis pas l’homme de la situation, j’ai un don c’est vrai, celui de soigner les animaux, je viens à l’instant de guérir une araignée arthritique, ainsi qu’un adorable chevreuil blessé par les jeux cruels des humains, je sais aussi réparer les objets cassés, mais malheureusement je ne sais soigner nos amis les arbres ! »
Il écarta les bras désorineté et pensif Joli et Mignon se mirent à pleurer !
« Mais comment va t’on le sauver ? Il croit en nous ! Il ne soit pas mourir. Nous devons trouver très vite une solution. Demain le bucheron vient l’abbatre. »
Siffletou siffla comme le chardonneret et dit :
« J’ai entendu parler d’une fée, elle vit au fond de la forêt, elle s’appelle Emeraude, il paraît qu’elle parle aux arbres et les soigne aussi, ne perdons pas de temps allons la chercher ! J’espère que nous arriverons à temps. Allez mes enfants, mettons nous en route immédiatement»
Et les trois compères s’élancèrent à la recherche de la fée Emeraude. Siffletou sifflait à qui mieux mieux. Joli et Mignon, les écureuils, sautaient et roulaient dans l’herbe.
Les timides violettes à leur approche, levaient leurs petites têtes d’améthystes, les mousses au pied des arbres, leur offraient un coussin moelleux pour un bref repos, les pervenches éclairaient leur chemin de leurs pétales irisées.
Après trois bonnes heures de marche, ils arrivèrent au cœur de la majestueuse forêt. Une étendue de jonquilles fit tinter leurs clochettes duveteuses. Devant leurs yeux émerveillés se dressait une coquette chaumière aux murs ocres, volets bleus, des rideaux de dentelle retenus par des glands orangés, des fleurs multicolores aux fenêtres et dans le jardinet : féerique ! Normal ils étaient chez la fée ! Elle sortait justement de la maison, elle vint à leur rencontre toute gracieuse.
Siffletou, s’agenouilla devant elle extasié.
Joli et Mignon tombèrent à la renverse dans les trèfles à quatre feuilles ! La fée était magnifique !
Elle portait une robe de soie vert brodée de fils d’or, ses ailes déployées et transparentes étaient bordées d’or et scintillaient dans la demi pénombre, ses cheveux couleur de miel tombaient en cascade sur ses épaules nues. Autour de son cou gracile brillaient de tous leurs feux des minuscules émeraudes et des diamants. En serpentins sur ses bras resplendissaient des saphirs et des pierres de jade.
Toute souriante, elle fit se relever Siffletou toujours sous le charme. Intimidé, il parvint quand même à lui expliquer le but de leur visite : il fallait sauver l’hêtre en danger de mort !
Silencieux, Joli et Mignon regardaient la scène émus.
La fée Emeraude écouta attentivement et dit :
« Pauvre petit hêtre ! Vite portons nous à son secours ! »
Elle agita doucement ses bracelets et comme par magie une licorne argentée comme la lune apparut, elle conduisait un char fleuri de violettes, de pâquerettes, de pervenches.
Emeraude et ses invités y prirent place et s’envolèrent vers l’orée de la forêt.
En quelques instants magiques, et sans un bruit, ils se posèrent devant l’hêtre malheureux, ses amis les arbres, lui chantaient une très vieille chanson pour le distraire et aussi pour le faire patienter, le silence se fit dès qu’ils virent la fée approcher.
Elle les salua tous et un frémissement de bonheur agita leurs frondaisons.
Emeraude caressa avec douceur le tronc du pauvre arbre et lui murmura :
« N’aie crainte, je suis là pour t’aider, tu vas renaître ! Pour cela, il faut croire en moi. Es tu prêt ?»
L’arbre inclina son faite dénudé. Le silence se fit de nouveau, les oiseaux cessèrent de siffler, les papillons se posèrent ainsi que tous les autres insectes, le soleil darda plus encore ses rayons bienfaiteurs.
La fée recula de quelques pas, ses mules d’or resplendissaient dans le soleil. A sept mètres du hêtre, elle retira de son cou et de ses bras les colliers et les bracelets. En prononçant ces paroles singulières: « FAGUS SYLVATICA VAR TORTUOSA !!!! », elle les lança dans les airs !
Ils retombèrent en pluie scintillante sur les branches de l'hêtre. Les bijoux au contact des branches se transformèrent aussitôt en petits bourgeons en minuscules feuilles !
Les arbres, les fleurs, les oiseaux, les insectes, Siffletou, Mignon et Joli, tous hurlèrent : « Hourra vive la fée Emeraude !! »
L’hêtre pleura, de joie cette fois, et ses larmes devenues rosée se posèrent sur les champignons ahuris et les fleurettes.
Vous pensez bien que ces cris firent vibrer la forêt !
Ciboulette, le lendemain, comprit qu’une fée était passée par là. Jérome se gratta la tête en maugréant : « oh la la, je suis fatigué, moi » et il rangea ses terribles outils.
Et depuis ce jour, à chaque orée de forêt, souffle un petit vent joyeux !......

C'était un joli jour d'été,
Un jour bleu sur le sol irlandais
Un jeune bourdon mordoré
Voletait par toutes sortes de pollen,attiré.
Une rencontre allait sa vie changer
Il croisa sur son chemin une abeille dorée
Qui le trouva beau, guilleret
Suis-moi, joili duveté
A la mer allons respirer iodé.
Le bourdon oubliant prudence, securité
Suivit la belle sans hésiter.
Une idylle, déjà, se dessinait.
Des heures entières ils volèrent dans les prés
Où les moutons, de jaune, vert, rouge, bleu colorés
Inlassablement, tranquillement paissaient.
Dans les herbes, par le vent, agitées
L'abeille svelte et coquette jamais fatiguée
Le bourdon, pataud et tout à coup las, suivait.
Ils riaient de pollen et de rosée aspergés,
Mais soudaint furent apeurés.
Un bruit assourdissant les fit s'arrêter.
A la mer, nous sommes arrivés!
Vite, vite allons sur les rochers!
Pataud sur la grève tomba, exténué
Bientôt dans le sable humide, il s'enfoncait.
Des vagues écumantes et rugissantes se précipitaient.
L'abeille volage dit: "Adieu, c'est l'heure de rentrer!
A demain si tu veux et si tu es séché"
Elle s'envola riante, pas même désolée.
Le pauvre Pataud crut sa dernière heure arrivée,
Ses grosses pattes dans le sable embourbées.
On ne l'y reprendrait plus jamais,
Enfin s'il s'en sortait.
Et la mer turquoise dangereusement approchait,
Mais aussi, Vivi,une touriste appitoyée.
Elle courut chercher une algue séchée
Qu'elle tendit à Pataud épuisé.
"Grimpe vite, petit bourdon irlandais;"
Péniblement, enfin il s'accrochait,
Puis se vit porté sur un haut rocher.
Il vit aussi des yeux français,
De larmes embués.
"Tu es sauvé, tu es sauvé."
Le soleil arrive pour te sécher.
-Merç! Merci! Tu es gentille et dévouée.
Jamais je ne t'oublierai.
-Au revoir, au revoir; A bientôt. Qui sait?"

Moralité : n'en faites jamais trop pour allumer une belle. Elle pourrait vous noyer.

Histoire (presque) vraie : Lors de vacances en Irlande, sur une plage, j'ai récupéré un bourdon.

Date de dernière mise à jour : 07/10/2023