— Votre fille, monsieur dit-elle en lui passant le téléphone.
Elle avait un sourire à vous damner !
— Merci !
Il sourit ravi, ses travaux d’approches fonctionnaient encore. A près de soixante cinq ans, il plaisait toujours ! Évidemment il se soignait, ses costumes, ses chemises étaient griffés, ses mains manucurées, son eau de toilette discrète et raffinée !
— Allo chérie ! Quel plaisir de t’entendre !
— Bonjour papa ! Comment vas-tu ?
— Très bien, je te remercie et toi ?
Il suivit des yeux la jeune et jolie secrétaire qui quittait le bureau en lui adressant un petit signe gracieux de la main.
— Papa ! J’ai une superbe idée !
— Ah bon quoi donc ?
— Mercredi, c’est l’anniversaire de maman, on pourrait lui faire une chouette surprise qu’en dis-tu ?
— Mais chérie, nous le fêterons ce dimanche, en famille, comme convenu !
— Je sais papa !écoute moi ! Tu te souviens, quand j’étais enfant, nous passions nos vacances sur la côte d’opale ! C’était magnifique, le cap gris nez et son phare d’où nous devinions les falaises anglaises, le cap blanc nez où nous cherchions des moules, nous courions sur les longues plages, maman peignait la mer et les couchers de soleil à l’aquarelle ! Je ramassais des coquillages, on…
— Bien sûr, je me souviens de tout cela, mais pourquoi ?
— Papa ! On pourrait emmener maman dans ce petit restaurant "Chez Mimi" Nous y mangions de superbes plateaux de fruits de mer !
— Enfin Christelle, ce restaurant doit être fermé depuis le temps, quinze ans tu te rends compte ! Et c’est quand même à deux heures de chez toi !
— Papa ! J’ai retrouvé l’adresse, j’ai appelé, le restaurant existe toujours, la fille de la maison a repris l’affaire, s’il te plaît papa ! Je voudrais y emmener Pascal !
— Mercredi ! Chérie ! Mais je travaille voyons !
— Tu es le directeur de cette société non ? Allez papa ! Avoue qu’il y a très longtemps que je n’ai pas fait de caprices !
Julia frappa discrètement à la porte.
— Entrez !
Elle posa sur le bureau face à lui le dossier qu’il avait réclamé, son sein ferme effleura son épaule, il en tressaillit, elle se redressa lentement sans le quitter des yeux
— Papa, tu m’écoutes ?
— Oui ma puce ! Je réfléchissais !
— Tu es le patron, tu peux bien prendre une journée de congés non ?
— Eh bien, nous pourrions faire cette sortie qui te tient tant à cœur la semaine prochaine jeudi ?
— Ce serait mieux mercredi pour l’anniversaire de maman ! Pour tout te dire, Pascal et moi avons pris la journée ! Nous pensions que tu mettrais beaucoup moins de temps à te décider ! C’est important les soixante deux ans de maman, de TA femme !
Le parfum frais aux notes fleuries de jasmin et mimosa l’enivrait. Julia s’était assisse, jambes croisées, elle balançait un pied nu aux ongles écarlates. Elle inclinait gracieusement sa jolie tête sur un document et suçait son crayon. La semaine précédente, il lui avait proposé une soirée dans un restaurant, mais elle avait prétexté un dîner chez ses parents. Elle avait précisé qu’une autre fois pourquoi pas avec un sourire engageant. Il s’imaginait caresser ce joli cou, ces seins agaçants de fermeté ce...
— Papa ?
— Désolé, chérie, la secrétaire vient de me déposer un dossier urgent ! Je peux te rappeler ?
— Non ! Décide-toi ! Avoue que tu en as envie ! J’ai acheté un cadeau pour Maman, je préfère le lui offrir avant dimanche, tu comprendras pourquoi ! Et toi que vas-tu lui offrir ?
Gêné, il ne répondit pas, Julia lui souriait.
— Papa ? Alors ?
— Bon d’accord pour mercredi, rendez vous à la maison vers dix heures et nous irons ensemble retrouver tes souvenirs de jolie petite fille gâtée ! Je dois te laisser maintenant, je suis désolé. Je t’embrasse, bonjour à ton cher mari ! A mercredi bye !
Il raccrocha nerveusement puis s’adressant à la jolie intérimaire :
— Je vous remercie pour le dossier Julia, pouvez vous me rechercher un numéro de téléphone, il s’agit d’un restaurant à Audresselles : "Chez Mimi".
— Bien monsieur, tout de suite, il avait remarqué le petit sourire coquin au mot "restaurant " !
— Monsieur, il va être l’heure de votre rendez vous avec monsieur Bailleul !
— Oui j’y vais merci ! Il quitta le bureau avec regrets, mais il était satisfait du regard excitant de sa secrétaire. Alors qu’il se dirigeait vers sa luxueuse voiture, son téléphone vibra : il avait un message, Il lût : "Merci ! Tu es le plus gentil papa du monde ! A mercredi !"
A vingt quatre ans Christelle, son unique fille, son trésor, avait gardé une âme d’enfant ! Il sourit. Tout allait bien pour elle : son mariage heureux (semblait-il) avec Pascal, jeune cadre dynamique aux dents longues mais charmant, un métier de conseillère en communication où elle s’éclatait, une jolie maison ! Le trajet pour rejoindre l'entreprise de monsieur Bailleul lui parut court et c’est tout guilleret qu’il pénétra dans la cour. Deux heures plus tard, il regagna son domicile où Catherine, son épouse, l’attendait.
— Bonsoir ma douce ! Tiens ! Tiens ! Tu es allée chez le coiffeur, toi dit-il en accrochant sa veste. Elle sourit :
—Il fallait bien cacher ces horribles cheveux blancs non ? J’ai ramené des beignets d’oignons, d’aubergines, du poulet Saag et du riz basmati de chez le traiteur indien, je n’ai pas eu le temps de cuisiner.
— Super ! J’adore !
— Je le sais bien ! C’est bien pour cela ! répondit-elle en l’enlaçant.
Un visage éclatant de jeunesse, une peau de pêche vint le troubler ! Il s’écarta doucement :
— Je reviens, je vais prendre une douche, tu nous sers un whisky ?
Quelques minutes plus tard, il sirotait son "12 ans d’âge préféré dans un verre en cristal, installé confortablement dans son fauteuil. Catherine lui racontait sa journée. Il rêvait ! La déshabiller, toucher enfin cette peau douce, l’embrasser, voir le plaisir s’allumer dans les yeux verts couleur de jade, la…
— Chéri ? Tu ne m’écoutes pas ! Mercredi j’irai chez ma mère.
— Hum ! Comment ? Pardon ma douce. Oh non ! Pas mercredi ! Christelle et Pascal viennent nous rendre visite !
— Mais comment le sais-tu ?
— Christelle m’a appelé ce matin !
— C’est formidable ! Bien, j’irai voir maman jeudi, elle ne sera pas fâchée puisqu’elle vient dimanche comme convenu. Tu sais que nous serons une quinzaine ! J’espère que le menu satisfera tout le monde !
— Bien sûr ma chérie, ne t’inquiètes pas, passons à table, je meurs de faim ! J’ai eu une journée fatigante, Bailleul est épuisant ! Dur en affaires !
— Mon pauvre amour ! Allez, passons à table !
Lundi 22h30 :
Catherine lui massa le dos. Il dormit comme un bébé.
Mardi 8h15
— A ce soir chérie, je risque de rentrer tard, ne m’attends pas !
Qui sait, Julia se décidera peut être à accepter son invitation !
Mardi 9h
Julia l’accueillit en débardeur blanc immaculé et brodé "parfaite avec de jolis défauts", une jupe légère en toile rouge sublimait ses longues jambes nues et bronzées. Son visage rayonnait :
— Bonjour monsieur, la journée va être belle, vous avez vu ce ciel ?
— Nous pouvons la terminer ensemble qu’en pensez vous dit-il en plaisantant !
A sa grande surprise Julia répondit :
— Je suis libre comme l’air ce soir ! D'accord !
Elle ne riait pas, ne se moquait pas, elle attendait ! Le cœur battant la chamade il reprit :
— Ce soir dix neuf heure trente à "La Chaumière" ? C’est sur la route...
— Oui je connais, dit-elle avec un sourire ravageur. Je vous y rejoindrai.
La journée avec ses nombreux rendez vous lui parût interminable.
Mardi 10h
— Allo maman ? C’est moi !
— Bonjour mon cœur, vous venez demain ?
— Oui maman, justement ne prépare rien ! Je ramènerai un plat de lasagnes, je deviens presque aussi bonne cuisinière que toi, un vrai chef italien m’a dit Pascal ! Pour le dessert ce sera des fruits, la pâtisserie ce n’est pas encore ça ! Et elle raccrocha en riant.
Mardi 19h
Ah ! Ces embouteillages et il ne connaissait même pas le numéro de portable de Julia !
Mardi 19h15
— Allo ma douce ! Comme prévu je rentrerai tard ce soir, j’invite un client au restaurant, je t’embrasse !
Mardi 19h45
Impossible ! Pas de place sur ce parking ! Invraisemblable !
Mardi 19h50
La petite Clio de Julia n’était pas stationnée. La belle n’était pas non plus au bar ! Avait-elle pensé qu’il lui avait posé un lapin ? Etait-elle venue, puis repartie ? Il prit un whisky puis un autre.
Mardi 20h30
Elle ne viendrait plus, il repartit rageusement chez lui.
Mercredi 9h45
— Coucou papa, maman c’est nous !
— Bonjour chérie quel miracle vous n’êtes pas en retard ! Bonjour Pascal comment allez vous ?
Christelle prit sa mère dans les bras :
— Bon anniversaire ma petite maman !
— Merci mon cœur quelle joie de vous voir ! Tu as bonne mine !
Il regardait avec attendrissement sa fille. Elle portait une robe bleu azur, ses cheveux blonds étaient attachés par un ruban de la même couleur. Pascal la couvait des yeux.
— Bien, nous partons ! En voiture !
Catherine les regarda :
— Ah je comprends mieux, c’est un traquenard ! Où m’emmenez-vous ? Je ne suis même pas habillée pour l’occasion !
— Allons maman, tu es très jolie comme cela allez viens !
Il leur fallût un peu plus d’une heure pour arriver sur la côte. Catherine et les enfants discutaient gaiement. Les yeux verts tantôt gais, ou coléreux ou encore brillants de désir perturbaient sa concentration !
— Tu as deviné où nous allons maman dit Christelle
— Oui j’ai deviné quand je l’ai vu prendre la direction de Calais ! Pascal, vous allez découvrir des paysages superbes !
Une petite route sinueuse les emmena vers le cap Blanc-Nez : un patchwork de champs de blé, lin, orge, pommes de terre betteraves les ravit. Et devant leurs yeux émerveillés, les célèbres falaises crayeuses apparurent éclatantes de majesté sous le soleil radieux !
Ils descendirent sur la plage, des cueilleurs de moules, des pêcheurs à pied arpentaient les rochers verdis d’algues, abandonnés pour quelques heures par cette mer turquoise.
— Venez dit Christelle, courons comme autrefois !
Catherine préféra s’asseoir sur les galets, admirer le paysage, le ciel changeant, en songeant aux années bonheur : l’enfance de Christelle, son bébé !
Il essayait de suivre le rythme des enfants, il manquait d’exercice, sûr ! Il allait reprendre une activité sportive ! Que penserait-elle de sa petite brioche ?
Lui pardonnera- t-elle son retard ?
Christelle souleva sa robe et courut dans les vagues, éclaboussa Pascal, cela finit par un baiser torride. Il crût entendre la sonnerie de son portable…Elle appelait ? Non ! Rien !
Mercredi13h
La façade du restaurant, autrefois blanche, était peinte en bleu ciel. La salle était décorée de toutes sortes de "pierrot lunaire. Des cadres, des bibelots, très kitch les firent sourire ! Il régnait, dans cette salle, une chaleureuse intimité. Les convives souriaient, ils attaquaient leurs plats avec convoitise !
Le patron charmant les accueillit avec un grand sourire et les emmena à leur table. Catherine, émue, s’assit près de lui et lui prit la main ! Que de souvenirs .Pascal et Christelle s’installèrent en face d’eux. Ils offrirent leur cadeau, Catherine déballa un superbe appareil photo numérique.
— Merci !! Croyez vous que je saurais m'en servir ?
Il lui donna une bague sertie d’une magnifique émeraude !
— Ne pleure pas maman, pas encore dit Christelle
— Merci les enfants, merci chéri ! Comme je suis gâtée !
Mercredi 13h15
— Alors les enfants que prendrez-vous ? Sans aucun doute une langouste n’est ce pas Christelle ? Les serveurs slalomaient entre les tables, leurs plateaux de fruits de mer en équilibre : de véritables œuvres d’art suivies par des yeux alléchés ! Catherine et lui commandèrent "le plateau des amoureux " spécialité de la maison : des palourdes, tourteaux, huîtres, bigorneaux, bulots, crevettes grises et roses, des langoustines, des salicornes, tomates, salade, mayonnaise étaient dressés en un buisson harmonieux. Christelle prit une langouste, Pascal préférât une sole.
— Tu prendras un st Estèphe comme à ton habitude n’est ce pas ma fille ?
— Euh non papa ! Je prendrai de l’eau !
— De l’eau, avec une langouste ! Sacrilège ! Tu veux rire ?
— Le bébé préférera de l’eau j’en suis sûre !
L’effet de surprise attendu fût complet, les parents s’immobilisèrent !
— Tu veux dire ?
Christelle et Pascal éclatèrent de rire :
— Oui ! Je suis enceinte Bonjour Papy, bonjour mamy !
Puis regardant sa mère :
— Je savais bien que tu finirais par pleurer !
Le patron venu chercher la commande devina qu’une bonne nouvelle venait de tomber sur la table sept, il repartit , sa fiche à la main, en chantant !Catherine, les yeux brillants avait glissé tendrement son bras dans son dos, il s’écria :
— Ne suis-je pas trop jeune pour être grand père ? Non je plaisante, je suis ravi, félicitations à vous deux !
De joie il se pencha pour embrasser Catherine, un doux baiser qu’il trouva tendre si tendre !
Mercredi15h
— Le dessert tu peux ?
— Oui !oui une énorme glace avec plein de chantilly ! Ce fût le même dessert pour les 4 convives heureux.
Mercredi 15h30
Cette fois c’est sûr, son portable a sonné ! Non c’est la messagerie !
— Il s’excusa et sortit, il consulta fiévreusement lut ce texto : "Suis désolée pour hier soir ! Vous expliquerai ! Ce soir même heure même endroit ! Julia"
Non il ne pouvait pas ! Ce n’était pas possible ! Mais s’il n’y allait pas ?...Il appela le numéro, c'était la boite vocale, il ne laissa pas de message. C’était décidé, il irait ! Il regagna la table :
— Je suis vraiment désolé, c’était Bailleul. Il s’est décidé enfin, il accepte ma proposition mais veut me rencontrer, nous avons rendez vous à dix neuf heures trente ce soir. Nous avons encore un peu de temps !
Il ne regarda pas les mines déconfites, tout à sa joie ! Christelle se fit prendre alors qu’elle arrondissait son ventre ! Il trouvait Catherine en beauté, cette couleur cuivrée lui allait à ravir, les hommes la regardaient, il était fier et lui plaisait encore !
Mercredi 17h
Après une petite promenade digestive au cap Gris Nez, pour humer l’iode côtier et chercher les côtes anglaises estompées par la brume, ils reprirent la route.
Mercredi 17h30
Arrêt sur une aire de repos, Christelle est "barbouillée" !
Mercredi 18h30
Il prend une douche, se change, hésite entre plusieurs chemises !
— Je rentrerai sans doute très tard ne m’attends pas chérie ! Bonsoir les enfants ! Tiens ! Sébastien ?, qu’en dîtes-vous, c’est un joli prénom !non ?
— Papa ! Nous ne connaissons pas encore le sexe de notre bébé !
— Je vous laisse à bientôt !
Mercredi 19h10
Il se gare sur le parking de l'auberge où la divine Julia doit le rejoindre !
Mercredi 19h40
La voilà enfin ! Elle est là ! Elle est là ! Elle est là ! Il avait envie de chanter !
Elle s’avance vers lui, elle porte un ensemble en soie verte, des sandales aux talons vertigineux, de grands anneaux d’or scintillaient aux oreilles ! Magnifique presqu’irréelle ! Il lui prend la main, ne demande pas la raison de l’absence de la veille. Leur table est dressée dans un endroit très discret comme il l'avait demandé. Elle parle beaucoup exclusivement d’elle, de ses rêves, de ses ambitions, de ses projets, de ses futures vacances. Il caresse ses mains, de ses pieds il effleure les sandales qui parfois s’insinuent entre ses genoux. Le repas, pourtant raffiné et délicieux, ne l’intéresse pas. Par contre elle goûte à tout, gourmande comme un chaton !
La caresser, la caresser ! Vite ! Elle trempe ses doigts dans sa coupe de champagne et les lui met sur les lèvres, ses yeux brillent intensément. Après le dessert et l’expresso, elle murmure :
— Et si on faisait plus ample connaissance, qu’en penses tu ?
Mercredi 22h30
Julia s’extasie sur le luxe de la chambre, s'isole dans la salle d'eau pendant près d’une demi-heure ! Il n’ose pas la rejoindre, il se déshabille et l’attend, nu, dans le lit immense. Elle apparait, telle une déesse, belle à en damner un saint. Ils basculent sur le lit, il la caresse des lèvres, des mains, il sent son cœur s’emballer d’émotion ! Ils font l’amour passionnément. Alors qu’elle le chevauche, sans même l’embrasser, il remarque ses yeux verts si beaux mais, curieusement, cruels !
Soudain, une douleur violente, dans la poitrine, le suffoque, mauvaise digestion pense-t-il ! Mais la douleur s’intensifie, bloque sa mâchoire, vrille dans son dos, écartèle son bras gauche. Julia le regarde, sans comprendre !
— J’ai mal ! Au secours !
C’est horrible ! Un étau compresse sa poitrine, il peut à peine respirer, chaque inspiration allume un feu dans ses poumons ! Le cœur le cœur ! Dans un reste de lucidité il sait qu'il va mourir emporté par une crise cardiaque !
Julia, affolée, décroche le téléphone. Il ne l’entend pas parler ! Une ronde d’images : des visages, des paysages tournent dans sa tête, voici ses parents jeunes se tenant la main, sa fille bébé, sa femme en mariée, sa douce et tendre femme il murmure Catherine ! sa fille enceinte avec un ventre énorme, sa maison d’enfance, la forêt ou enfant il se promenait avec ses parents. Il ne verrait plus Catherine la douce, Christelle son trésor. Il ne connaitrait jamais son petit fils: il en était sûr c’était un garçon !
Au secours !
Bizarrement, une dernière image vient à son esprit : un plateau de fruits de mer!
Juillet 2010